Des vers dans la cuisine...et ceux là ne devraient pas inspirer le dégoût. Ils habitent dans un lombricomposteur et digèrent les déchets ménagers organiques. L'idée est née en Australie il y a 15 ans. Elle a conquis le Canada, l'Angleterre et séduit une entreprise française "Vers la Terre" créée en avril dernier.
Le principe est simple : 4 récipients posés les uns sur les autres et un couvercle. L'objet est haut de 70 centimètres. Il est livré avec 500 grammes de vers de terre. Le premier étage collecte les effluents liquides qui peuvent servir d'engrais aux plantes. Le deuxième étage reçoit les vers composteur et les déchets. Lorsqu'il sera plein, il suffira de remplir le l'étage supérieur : les vers grimpent tout seul pour atteindre la nourriture. Ils mangent chaque jour l'équivalent de la moitié de leur poids. Vous pouvez ainsi recycler et transformer en compost les épluchures de légumes, le marc de café, les sachets de thé. Ceci sans odeur. Même lorsqu'on met le nez dessus ? Oui répond jean Paul Nourrit de la société Vers la terre... on ne détecte qu'une légère odeur d'humus. A condition de ne pas y jeter de protéines animales. Leur dégradation produit de mauvaises odeurs et surtout elles attirent les mouches qui pourraient venir pondre leurs oeufs. Pas d'agrumes non plus, trop acides. Pas d'ail dont on connaît les vertus vermifuges... Au bout de 3 mois nécessaires à la phase de démarrage, le lombricomposteur peut produire 10 kilo d'engrais par mois qui peuvent enrichir les plantes d'appartement ou la terre des jardins. Les vers se reproduisent : des 500 grammes de départ, leur nombre pèsera 3 kilo. Pas plus, la population se régule en fonction de l'espace. Qui donc a déjà acheté cet outil vert... essentiellement des militants de l'écologie.
