Changemts climatiques: le forum clos sur un constat alarmant

[Chanbon]

BERNE - Le réchauffement du climat s'accélère. Or, le constat est alarmant: les progrès sont trop lents pour modifier les habitudes de production et de consommation, ont affirmé des intervenants au Forum sur les changements climatiques vendredi à Genève.

Le nombre de véhicules sur terre va doubler dans les deux prochaines décennies. Le parc automobile mondial est actuellement de 600 millions de véhicules. Si la Chine atteignait la densité de l'Allemagne, il y aurait 600 millions de véhicules de plus. Et, si l'Inde atteint le même niveau vers 2050, le parc automobile pourrait alors tripler.

Depuis 1950, le réchauffement ne peut s'expliquer que par les émissions de gaz à effet de serre, particulièrement de CO2. Les scientifiques prévoient que d'ici la fin du siècle, l'augmentation de la température devrait varier entre 2 et 6 degrés supplémentaires, selon les scénaris.

Il est urgent d'agir, a affirmé l'organisateur du Forum et président de la Fondation européenne pour le développement durable des régions (FEDRE), l'ex-conseiller d'Etat genevois Claude Haegi en mettant fin aux débats entamés lundi.

Pour inverser la tendance, il faut d'une part développer les économies d'énergie de manière à réduire la charge énergétique par habitant. Pour Gérard Fatio, conseiller technologique, l'objectif devrait être de réduire d'un tiers la consommation énergétique d'ici 2035.

Un objectif réaliste, selon lui, si les entreprises et les collectivités publiques font preuve d'imagination. Les technologies existent pour répondre aux changements climatiques, ont estimé plusieurs experts.

Il faut d'autre part développer les énergies les moins polluantes. Ainsi, dans 30 ans, l'énergie hydraulique a la capacité de représenter 35 % de l'énergie mondiale (contre 17 %).

Alors que les énergies renouvelables représentent seulement 1 % de la production actuellement, le solaire pourrait en représenter 35 %, l'éolien également 35 % et le géothermique 20 %, selon les experts. Au total, cela représenterait plus de 25 % de ce que le monde a besoin pour s'approvisionner en énergie.