En rester à la filière neutrons lents semble bien difficile: les réserves en uranium exploitable à coût raisonnable sont faibles (50, 100an, avec la production actuelle) et si pétrole et gaz viennent peu à peu à manquer, il n'y aura pas qu'en France que le nucléaire sera sollicité....zeb66 a écrit :@nappe phreatiquenappe phreatique a écrit :Merci à tous les participants, et surtout à zeb66 pour les infos detaillées, liens, et documents.
En tant que "Jancoviciste" depuis toujours, j’apprécie particulièrement ton approche physique et pragmatique.
Et malgré tout ses défauts, je reste persuadé que l'atome à un avenir considérable dans le mix énergétique mondial futur.
Certes, il existe des boites de Pandore qu'il ne vaut mieux pas ouvrir, mais les technologies relativement sûres existent et s'améliorent.....
La lutte contre le CO2 passe en très grande partit par l'atome, quoi qu'en disent les "verts" (que je trouve très rouges, mais peut etre suis-je daltonien?).
Si nous arrivons à produire beaucoup d'energie par l'atome, le pb des carburants pour avions et autres sera résolu par la synthèse de carburants secondaires.
Je te remercie pour ton appréciation.
Concernant le nucléaire, je pensais qu'on en resterait sagement aux neutrons lents,
Je viens de constater qu'il n'en est rien, la future filière nucléaire française est
belle et bien axée sur les neutrons rapides.
Le coup d'envoi(financier) vient d'être donné par Hollande il y a 15j, sans fanfares,
bien masqué par les effets Dieudonné et autres.
ASTRID, c'est le nouveau nom qui cache le retour des surgénérateurs, camouflés
sous le vocable de réacteurs de quatrième génération!
La seule voie aujourd'hui praticable semble bien celle des neutrons rapides, qui offrirait plusieurs millénaires d'énergie en multipliant d'un facteur 200 à 300 les réserves et en offrant une voie relativement aisée au traitement des déchets actuels...
Super-phénix à creys malville a quand même été une expérimentation très positive, sans gros problème (le prétexte d'une toiture écroulée ne touchait qu'un bâtiment secondaire de stockage de matériel non nucléaire); il est parfaitement regrettable que la centrale ait été fermée pour des raisons de compromis politique, alors que la production commercialisée durait depuis 1 an et était conforme aux prévisions; sans doute une belle connerie....
Les pistes actuelles peuvent présenter moins d'inconvénients que celle de super-phoenix (c'est le sodium qui représente le plus gros risque), et la voie thorium-sels fondus est bien attirante; je ne suis pas sûr d'ailleurs que les risques que tu énonces sur les voies "neutrons rapides" soient aussi importants que tu ne le dis...
reste surtout à dépasser les réactions irrationnelles anti-nucléaires qui sont cultivées à loisir par certains; mais c'est une autre histoire...
Mais cette décision financière concernant la voie neutrons rapides me parait une bonne nouvelle...