Foudelapac a écrit :
...
le costic dit :
Pour une Aérothermie tout ou rien, il fait la dimensionné à environ 80% des déperditions et le complément doit être assuré par un deuxième générateur à hauteur de 40%(appoint électrique, chaudière...)
Pour une aérothermie inverter, il faut dimensionné à 100% de la puissance nominale de la PAC et les 20% par un appoint électrique.
Dans 90% des PAC inverter, l'appoint est déjà intégré dans le module hydraulique.
Pour les géothermie, la puissance de la PAC doit être comprise entre 100 et 120% des déperditions. Dans le cas de la géothermie, la source primaire est quasi constante quelque soit la température extèrieure. L'appoint électrique doit être proscrit dans le cas de la géothermie.
Salut Foudelapac (sympa le pseudo, tout comme l'avatar !)
Ces recommandations du COSTIC sont plus que surprenantes quand on compare le fonctionnement d'une géo (puissance constante, même par température ext très basse voire bien plus basse que la T de base, absence de dégivrage donc possibilité de tourner en 24/24, contrairement aux aérothermie qui consacrent au moins 5% du temps de fonctionnement au dégivrage en dessous de 5°c, et dont la puissance baisse fortement avec les tempé ext (a l'exception de certaines technologies, il est vrai)).
Pour donner un exemple, cet hiver, clément, mon install géo a tournée sur une seule PAC (j'ai 2 PAC indépendantes, comme pour une école, faut dire que le bâtiment fait la taille d'une école...).
Mon besoin de puissance mesuré est d'env 30 kW, j'ai 2 PAC de 15 kW (0/35), mais qui font en fait pas loin de 20 kW chacune (car gavées à l'eau de nappe à 15°c), sooit env 20 kW à 15/35. je suis totalement surdimensionné.
Je n'ai allumé la seconde PAC que quelques jours (5 ou 6), cela signifie qu'une seule PAC de 20 kW (soit 66% de la puissance max nécessaire) à fait face à 99% des besoins cet hiver doux. Si l'appoint avait été elec, il n'aurai representé que 1% de la conso... Marginal !
Mais l'hiver fut doux, c'est bien pour cela qu'on ne fait pas de dimensionnement à 66%. Reste que 80 à 100%, + appoint elec (ou autre) pour atteindre 120% est un optimum, alors que 120% en géo pure, je ne COMPREND pas l'interet... Mais je ne dois pas avoir assez l'habitude de manier ce genre de concept...
En aéro, outre le fait qu'un VRAI dimensionnement doit prendre en compte le caractère intrinsèquement intermittent de la production de chaleur (dégivrages !), la puissance non constante (i.e forte baisse quand précisément le besoin s'en fait le plus sentir) doit nous amener a rester prudent, et ne pas trop sous-dimensionner une aéro, un "autour de 100%" me semble (pas "a mon avis", mais bien "vu mes simulations et les resultats in situ") etre optimum. Certes, il faut gérer la surpuissance quand il fait doux (plus importante qu'en géo, bien sur !). Fastoche, un BT d'au moins 20l/kW au point le plus défavorable (tempé de non-chauffe) assure des cycles suffisamment long pour que le COP soit bon et le nb de cycle suffisamment faible pour ne pas user prématurément le matériel.
Ensuite, chaque installation est unique :
Dans le cas d'une école, il faut savoir que si la température des classes est inférieure à 12°C, le maire doit fermer l'école.
Dans ce cas, avec une géothermie, il faut partir sur une PAC bi compresseur ou plus et éviter les machines en tamdem ( 2 compresseurs en parralèlle sur le même circuit frigo) car si une fuite survient, vous avez au moins encore au minimum la moitié de la puissance.
Facile de garantir les 12°C avec une PAC de 50% de la puissance nécessaire + un appoint elec de 20 % de la puissance nécessaire : somme des deux = 70% : les 12°C seront garantit, même à la T de base ! Je ne vois pas pourquoi il faudrait fortement surdimensionner pour garantir ce 12°C ?!
L'installateur doit un devoir de résultat, il faut qu'il obtienne 19°C plus ou moins 1K au centre de la pièce et à 1m50 du sol dans toutes les pièces du bâtiment.
Une dernière chose, éviter d'utiliser un G car c'est la meilleure façon de se planter dans le dimensionnement d'une PAC, utilisé le Ubât qui est plus juste et pas plus compliqué à utiliser.
Je n'ai pas la science infuse mais mon métier m'a amené à voir des installations pourries et j'essaie à ma façon d'apporter un message clair à vous qui n'êtes peut-être pas de la partie tous les jours.
Bonne journée......
Un dimensionnement à 120% PAC + APPOINT permet de garantir tres facilement le confort du client (cependant, attention au dimensionnement des radiateurs, il n'est pas rare d'observer une install avec un PAC largement suffisante, mais ou les radiateurs, trop petits, ne permettent pas d'assurer le confort, c'est bien de la responsabilité de l'installateur (ou du BE si il y a) que de s'assurer de cet aspect PRIMORDIAL !).
G ou Ubat ne sont que l'expression de la même information : les déperditions de la maison ! l'un volumique (par m3 de volume chauffé), l'autre surfacique (par m2 de surface de déperdition). Pourquoi les opposer ?
Cela dit, un G "forfaitaire" basé sur l'age de la maison et celui du capitaine, oui, c'est la meilleur façon de se planter, par contre, un G calculé à partir des déperditions surfacique + renouvellement de l'air (tiens, ça ressemble curieusement au Ubat...), ou à partir des consommations passées + rendement chaudière + données météo + confort réel constaté, il n'y a aucune raison que l'erreur dépasse celles des incertitudes normales, résolues par le dimensionnement total à 120%.
Mon experience la plus rockn'roll sur le sujet, avec l'accord du client qui a choisi en connaissance de cause, et dans l'impossibilité de faire autrement (manque de place pour les forages), est un dimensionnement à env 43% (!!)
Avant : chaudière Viessmann, 10500 l/an (tres tres grande maison)
Apres : PAC de 15 kW + la chaudière Viessmann
conso (constaté depuis 5 ans) : 3 à 3500 l/an de fioul, 20 000 kWh d'elec
Economie : 5000 euros/an.
Taux de couverture par la PAC : 67 à 71%